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je vais bien !

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parce que le crayon griffonne sur le mur.

sans lamentations. sans doute avec ratures.

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je regarde les mains posées, les mains levées, entre délicatesse et grâce, entre légèreté et application, entre laisser-aller et discipline. ce qui pourrait laisser croire à l'improvisation d'une navigation à vue. à l'image de la vie. à l'image du souvenir.

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ce qui perdure, c'est le chemin d'un corps toujours en mouvement qui n'a jamais cessé de se dire qu'il était fait pour se courber, se tendre, s'épanouir, nous épanouir, s'évanouir dans un repos nécessaire pour se surprendre, pour nous suspendre à sa fragilité déguisée.

d'arabesques en grands écarts, de cambrures en jetés, de balancés en adages, de spirales en trajectoires, il s'offre aux regards hagards devant une sensibilité propre, émouvante, touchante que la montagne nous préserve. que la mémoire nous conserve.

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il n'y aura jamais assez de mots traduisant cette force féérique traversant le temps qui laisse derrière elle et devant nous la beauté éternelle du mouvement perpétuel, de la danse sensuelle du sentiment, de l'inexorable envie d'enchaîner sa chorégraphie, de nous y inviter, d'y puiser l'énergie, celle qui sert à se relever de trop nombreuses chutes avec le sourire et le désir de ne pas s'arrêter à ce qui pourrait nous empêcher de continuer à danser notre vie.

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je sais que tu vas bien.

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