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Pouvez- vous décrire brièvement votre travail ?
La question m’arrange dans sa formulation. Mais que l’adverbe brièvement soit présent ou pas, je réponds non.

Qu'est-ce qui vous motive pour créer ?
L’occupation neuronale de faible intensité que cela nécessite ou tout du moins son impression. Moins sérieusement, il faut me sentir exister par mes actes, transmettre manuellement des mots, des phrases, des pensées, des idées, des visions, des théories, pourquoi pas, relatives à ce que je suis.

Pouvez-vous nous parler de votre pratique au jour le jour ?
Par fainéantise ou par macération, je ne pratique pas au jour le jour. L’acte de peindre me demande de consulter un agenda en parfaite synchronisation avec un état d’âme. Le calendrier peut être fécond ou silencieux. Pour le dessin et les aventures à caractère religieux, je n’ai pas besoin d’alarme.

Depuis quand travaillez vous de cette manière ?
Dernièrement, dans une période active de dessin, le papier m’a mis en garde en ne réagissant jamais, d’une feuille à l’autre, de la même manière à mon trait. Je remercie tous ces matériaux qui m’absolvent d’une quelconque habitude.

Quels sont les artistes qui vous ont le plus influencé ?
Wojtek Siudmak, ce fut le premier. Et le seul aussi qui dépassa son quinquennat.

Qu'est-ce qui en dehors des arts visuels fait évoluer votre travail ?
Aligner mon pied, chaussé ou pas, sur les lignes que trace un carrelage, quel qu’il soit de préférence. C’est une impression confortable d’être proche de la rupture.

Comment souhaitez-vous que le public reçoive votre travail ?
Par colis postal ou par un transporteur de renom, entouré de papier bulle et d’une caisse en bois fabriquée spécialement, j’aurai indiqué au dos, sur le châssis, le sens de l’accrochage, marqué là où le piton sera le plus efficace pour un équilibre parfait. En retour, j’aimerai recevoir de ce public, un chèque conséquent, pas forcément certifié, m’envisageant de rééditer l’expérience en toute sérénité.

Qu'est-ce qui vous passionne actuellement ?
J’évite tout ce qui touche à la passion. Les gens passionnés sont, soit trop dangereux pour ma stabilité, soit trop ennuyeux. Je me suis même éloigné de la sphère footballistique.

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Dans quel sens selon vous doit évoluer l'art abstrait?
Vers une ambiguïté. Celle de l'être sans en avoir l'air tout en le restant.


janvier 2012 sur les cahiers des réalités nouvelles

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